Monique Rouillé-Boireau
Si l’article de Tomás Ibáñez, dans une lignée foucaldienne, insiste sur les changements qui signent la mort tant du projet que du sujet révolutionnaires, il n’en constate pas moins que la révolution est tout autant impossible… qu’inévitable. Tout dépend de ce qu’on met sous le mot. Jean-Christophe Angaut réaffirme lui le caractère révolutionnaire d’un anarchisme dont les bases sont encore solides, et il constate que les grands traits de la critique post-moderne à la notion de sujet révolutionnaire, s’adressent en fait à la conception marxiste de ce sujet (identifié à un prolétariat porteur d’un sens de l’histoire) plus qu’à la tradition anarchiste.
Les deux auteurs soulignent l’importance de maintenir le désir de révolution, comme horizon d’a ente ou nécessaire utopie, car seul il nourrit une critique créatrice, impulse l’action, et nous met à l’écart d’un renoncement qui n’est qu’acceptation résignée du monde présent.
Théorie politique (Introduction générale) Qu’en est-il aujourd’hui de la révolution et de son imaginaire ?